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Sept ans de réclusion criminelle. C’est la peine prononcée à l’encontre de cette femme âgée de 31 ans. La cour d’assises de Gap l’a jugée coupable du meurtre de son nourrisson né en 2012. Une peine assortie de trois années de suivi socio-judiciaire. Personne ne savait qu’elle était enceinte. Son entourage apprend sa grossesse dans la nuit du 11 au 12 février 2012. C’est à ce moment que son employeur l’a découvre affairée à nettoyer le sol de l’entreprise après le drame. Coralie venait d’accoucher seule dans l'hôtel-restaurant de Puy-Saint-Vincent où elle travaillait. Après avoir coupé le cordon ombilical, elle étouffe le nouveau-né et le laisse dans un ravin enneigé. Suite à des complications médicales, elle est transportée à l’hôpital de Briançon. C’est à ce moment qu’elle avoue son acte au personnel de l’établissement et indique aux gendarmes où se trouve le corps du bébé.

Deux victimes : le père et le bébé

Lors du procès, l’accusée a reformulé les aveux faits aux enquêteurs. Elle a également raconté l’avortement caché d’un premier bébé en 2003 ainsi qu’un accouchement sous X en 2008, au début de sa relation avec le père du défunt bébé. Un père victime dans cette affaire. "Ce n'était pas seulement votre enfant, mais aussi celui de mon client. Ce sont eux les victimes dans cette affaire. Votre geste n'est pas un coup de folie", a déclaré Me Solen Morvan, son avocate à l’AFP.  "Le déni de grossesse n'est que partiel. Il s'agissait pour elle de la dissimuler aux autres", a déclaré un expert à la barre. Le verdict prononcé par la cour est en dessous des réquisitions du parquet. L’avocat général avait réclamé 10 ans de réclusion criminelle et cinq années de soins socio-judiciaires.
"Ce bébé était un objet encombrant et il est mort seul au monde. Elle ne voulait pas de cet enfant car il représentait un danger pour la relation exclusive qu'elle entretient avec son propre père", a-t-elle ajouté.