Rythmes scolaires : vers un assouplissement de la réforme

Maureen Delorme

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Depuis le remaniement ministériel au gouvernement, la question des rythmes scolaires est de nouveau la priorité du ministère de l'Education nationale. Dans le cadre de son discours de politique générale prononcé mardi, le premier ministre Manuel Valls a annoncé un assouplissement de la réforme. Décryptage.

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La semaine de quatre jours et demi est au cœur des débats au gouvernement. Manuels Valls, qui vient d'être nommé Premier ministre, est revenu sur la réforme prévue pour la rentrée 2014, à l’initiative de ministre de l’Education nationale sortant, Vincent Peillon. Pour rappel, la réforme concerne les classes de maternelle et primaire. Elle consiste en une répartition différente du nombre d’heures de cours sur l’année.
La semaine est rallongée d’une demi-journée. La journée de classe est réduite de 45 minutes. A la place, 3h d’activités sportives ou culturelles, financées par les collectivités locales sont proposées aux élèves. Déjà en place dans 17% des communes, depuis la rentrée 2013, la réforme ne fait pas l’unanimité. Les parents concernés relèvent un état de fatigue plus important chez leurs enfants. Résultat  : après six mois de test, "63% des mamans souhaitent revenir à la semaine de quatre jours", et une mère sur deux affirme que "la réforme a eu des effets négatifs sur leur quotidien", selon le baromètre de Magicmaman publié le 9 avril*.

Une réforme plus souple

Le Premier ministre maintient la mise en place de la réforme. Mais le projet est loin d'être approuvé par l’ensemble des maires en charge de l’appliquer. Manuel Valls a donc annoncé un assouplissement "du cadre réglementaire de la réforme après des négociations avec les enseignants, les parents, les élus et les maires".
Des dérogations à des fins pédagogiques seront accordées dans certains établissements. Rappelons que 93% des communes se sont engagées à adopter la réforme à la rentrée 2014. Parmi les grandes villes, Marseille, Chambéry, Lille, Le Havre, Lyon et Nancy sont concernées.

La position des maires

Parmi les opposants, 55 maires refusent d’appliquer la réforme. La plupart dénoncent le coût de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. Celui-ci n’est en effet pas totalement couvert par les fonds versés par l’Etat à cet effet (250 millions en 2013 et 70 millions en 2014) et par les aides de la CAF (50 € par enfant).
Le président de l’Association des Maires de Grandes Villes de France, Jacques Pélissard a tout de même reconnu la volonté d’assouplissement du gouvernement. Mais il réclame une pérennisation des fonds, évaluant le coût de la réforme à 150 € par an et par enfant. A suivre.

*Étude réalisée du 11 au 17 mars 2014 par respondi pour Magicmaman, sur un échantillon de 1000 mamans d’enfant(s) de 3 à 10 ans scolarisés dans des établissements ayant adopté les nouveaux rythmes scolaires.
 

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