Maison de naissance : en phase de test
La loi autorisant l'expérimentation des maisons de naissance a été publiée au Journal officiel le samedi 7 décembre 2013. La phase de test a été fixée à deux ans. Objectif : un suivi plus humain des accouchements.
Le Parlement a donné son feu vert à l’expérimentation des maisons de naissance. Les femmes pourront ainsi être accouchées par leurs sages-femmes sans être hospitalisées. Mais attention, ces établissements seront soumis à une stricte réglementation. Le texte prévoit en effet que les maisons de naissance soient systématiquement adossées à une structure autorisée pour l’activité de gynécologie-obstétrique. Et ce, afin d’assurer une prise en charge hospitalière en cas de complications. Côté bénéficiaires, seules les femmes enceintes en bonne santé et dont la grossesse est sans complication (risque de prématurité, diabète, hypertension, grossesse gémellaire…) pourront être admises.
Allemagne, Suisse, Australie, Italie, Espagne… Si les maisons de naissance existent déjà dans de nombreux pays, elles n’avaient jamais été autorisées en France. Pour le moment, cette phase expérimentale a été fixée à deux ans. Au terme de cette période, le gouvernement devra remettre une évaluation au Parlement. A noter qu’un décret (pas encore au Journal Officiel) doit également fixer les modalités de l’expérimentation des maisons de naissance, et notamment les conditions d’établissement de la liste des maisons de naissance autorisées, de leur fonctionnement et de la prise en charge du salaire des professionnels par l’assurance maladie.Deux structures pilotes pourraient ainsi participer rapidement à cette expérimentation : le CALM (comme à la maison) à Paris et la maison de naissance de l’hôpital de Pontoise (Val d’Oise). Reste ensuite à savoir si ces structures feront l’unanimité du côté des futures mamans… Seront-elles prêtes à se passer de péridurale et rentrer chez elles au bout de 12 heures ?