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Libre sous contrôle judiciaire, la jeune femme de 19 ans comparaissait depuis vendredi devant la cour d’assises des mineurs pour "meurtre sur mineur". Dans la nuit du 30 au 31 mars 2011, la collégienne avait accouchée seule dans les toilettes de l’établissement scolaire où elle était interne. Le lendemain matin, le personnel du collège découvrait le bébé mort, un garçon né avant terme. La jeune femme  était "très perturbée" lors du procès.
Selon son avocate, Me Gras-Comtet, la jeune fille aurait fait un déni de grossesse. "Elle peut expliquer qu'elle a été paniquée et dépassée car quand on se croit enceinte de trois mois et que brusquement on accouche, c'est un choc psychologique", a-t-elle déclaré. Difficile de savoir ce qui c'est réellement passé ce jour-là. "Elle a toujours reconnu des gestes malheureux sur cet enfant mais ne peut l'expliquer", ajoute Me Gras-Comtet.
D’après l'avocate, la jeune fille venait de révéler sa grossesse à son entourage lorsque l’accouchement est survenu.  La collégienne se trouvait à l’époque dans une situation familiale compliquée suite à la perte de sa mère lorsqu’elle avait 10 ans. La mesure de sursis avec mise à l’épreuve pendant cinq ans est assortie d’une obligation de soins. La jeune femme suit aujourd’hui une formation professionnelle.