Hyperactivité : comment détecter et traiter les troubles chez l’enfant ?
Maureen Delorme
Publié le .
Mis à jour le .
La Haute autorité de santé (HAS) publie aujourd’hui des recommandations pour mieux repérer et traiter les troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) chez l’enfant. Explications.
© Johan Larson - Fotolia.com
Il n’est pas simple de détecter les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité chez un enfant. En France, 3 à 5% des bouts de choux sont touchés . Pour aider les familles et les médecins traitants, la HAS a mené un groupe de travail dont les recommandations viennent d'être publiées. "Notre objectif est de fournir des repères aux médecins généralistes pour qu'ils puissent mieux identifier les enfants qui en sont atteints et les adresser à des spécialistes pour une prise en charge précoce", explique le Docteur Cédric Grouchka, membre du collège de la HAS.
Les symptômes
Le TDAH se présente sous différentes formes de symptômes : manque d’attention, agitation incessante et impulsivité. Cependant, la vivacité d’un enfant n’est pas forcément liée à une hyperactivité. Tous les enfants turbulents ne sont pas TDAH. Ce qui permet le diagnostic, c'est la lourdeur, l'intensité, la sévérité et la persistance des symptômes pendant au moins six mois", ajoute le Dr Grouchka.
L’agitation n’est d’ailleurs pas le symptôme le plus visible chez les enfants hyperactifs. Le déficit de l’attention (difficulté à terminer une tâche, oublis fréquents, enfant distrait) touche 47% des enfants souffrant de TDAH avec ou sans hyperactivité. Il est question de TDAH lorsque les symptômes durent dans le temps et se répercutent sur la vie en société, la scolarité et la qualité de vie des enfants.
Diagnostiquer le TDAH plus tôt
Afin d’éviter des conséquences importances du TDAH sur la vie d’un enfant à long terme, il est important de le diagnostiquer tôt. Dans la majorité des cas, les troubles ne sont décelés que vers l’âge de 9-10 ans. C’est "une perte de chance" pour les enfants touchés, explique le Dr Grouchka. Un diagnostic tardif expose l’enfant à des conséquences importantes : redoublements ou exclusions à l’école, perte de confiance en soi, contestation et conflits en famille, difficultés relationnelles avec les autres enfants. La HAS plébiscite une prise en charge "non médicamenteuse" avec "mesures diversifiées, adaptées à chaque cas".
