Les enfants sont de plus en plus touchés par la pauvreté
L'Observatoire National de la Pauvreté et de l'Exclusion Sociale (ONPES) a rendu son rapport annuel. Le nombre d'enfants issus de familles vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté. Ces conclusions posent la question de l'impact de a pauvreté sur les conditions de vie des enfants et leur avenir.
© Photophonie - Fotolia.com
Le rapport de l’ONPES s’intéresse à la pauvreté dans les familles au cours de la période 2007-2011. Selon 20 Minutes, le nombre d’enfants vivant dans des familles dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté (977 € par mois pour une personne seule) est passé de 17,9% à 19,5% au cours de la période de référence. Ces chiffres s’expliquent par la situation professionnelle des parents touchés par le chômage (39% en 2010).
Les difficultés concernent aussi les familles monoparentales (35% en 2010). Il faut prendre en compte le nombre d’enfants au sein des familles. Pas moins de 40% des enfants ayant 2 frères ou sœurs étaient touchés par la pauvreté en 2010 (45% pour 4 enfants et 60% pour 5 enfants). Et pour cause, à partir du troisième enfant, l’activité professionnelle des parents diminue. Le rapport tient compte des zones défavorisées. En 2011, 51% des moins de 18 ans résidant dans une zone urbaine sensible vivaient sous le seuil de pauvreté.
Les répercussions
Les enfants qui vivent dans la pauvreté doivent faire face à des conditions de vie difficiles."Beaucoup d’entre eux vivent dans des logements insalubres et surpeuplés, sont malnutris et peuvent développer des pathologies particulières", explique Marie Derain, défenseur des enfants. Et d’ajouter :"De plus en plus d’enfants sont placés dans des familles d’accueil en raison de la situation économique de leurs parents. Ils ont forcément plus de mal à grandir sereinement".
Ces inégalités sont visibles à l’école où "les résultats scolaires sont affectés par leur situation sociale", ajoute le président de l’ONPES, Jérôme Vignon. La pauvreté peut avoir de lourdes de conséquences sur l’avenir des enfants. "Elle se transmet souvent de génération en génération. Si l’enfant n’obtient pas de diplôme, il aura du mal à trouver un emploi… C’est une spirale infernale", conclut le président de l’observatoire.