Diversification alimentaire : des fruits et des légumes pour bébé !
Le projet européen Habeat a été lancé en 2010 dans 6 pays européens dont la France dans le but d'étudier les comportements alimentaires dès le plus jeune âge. Réunis lundi et mardi à l'Institut National de la Recherche Agronomique de Dijon, les partenaires scientifiques du programme ont fait part de leurs recommandations aux parents et professionnels de la petite enfance.
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Bébé s'habitue aux fruits et aux légumes avant 3 ans. C’est le message du projet Habeat mené par des experts de l'alimentation pendant 4 ans pour comprendre la formation des habitudes alimentaires. Les chercheurs ont observé 18 000 couples mères-enfants (de la naissance jusqu’à 4 ans).
Côté expérimentation, 18 études ont impliqué 2000 enfants âgés. Les chercheurs ont testé l’appréciation d’un nouvel aliment auprès des enfants de 6 mois (période du début de la diversification alimentaire) jusqu’à 3 ans. La seconde partie de l’expérience consistait à essayer d’augmenter la consommation de légumes de 3 ans jusqu’à 6 ans.
Les résultats
Premier constat, l’allongement de la durée de l’allaitement maternel s’accompagne par la suite d’une consommation de fruits et légumes plus fréquente.
L’enfant qui découvre les purées aux alentours de 6 mois accepte mieux l’introduction de nouveaux légumes dans ses repas, en grandissant. Ils augmente plus facilement sa consommation de légumes s’il a le choix parmi deux variétés.
Les recommandations
La première recommandation des spécialistes ? Persévérer. Si bébé grimace lorsqu’il goûte un aliment, cela ne signifie pas forcément qu’il ne l’apprécie pas mais peut simplement traduire sa surprise. Introduisez des fruits et légumes différents chaque jour. Jouez le rôle de modèle en goûtant les aliments proposés à votre bébé.
Pour développer un rapport sain à l’alimentation chez votre enfant, laissez-le décider des quantités qu’il consomme. N’utilisez pas la pression ou le chantage. A l’âge de 2-3 ans, faites participer vos bouts de choux à la préparation des repas. S’ils refusent de manger des aliments à cette période, ils auront davantage envie de goûter ce qu’ils ont préparé.
Si les parents sont les premiers concernés par cette étude, les recommandations des chercheurs seront adressées aux professionnels de la petite enfance et aux pédiatres. Le projet Habeat vise aussi à agir auprès des décisionnaires de politiques nutritionnelles et des industriels de l’agro-alimentaire.