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Depuis une semaine, un couple de Saintes demande à l’hôpital l’arrêt des soins sur le bébé né prématuré. Titouan a vu le jour le 31 août dernier alors que sa naissance était prévue le 18 décembre, soit près de quatre mois avant le terme. Le nourrisson qui pesait 900 grammes a été pris en charge par l’équipe médicale, réanimé et placé sous couveuse.
Transféré par la suite au service de néonatalogie du Centre hospitalier universitaire de Poitiers, il a souffert d’une hémorragie interne qui l’expose à un risque de handicap. "Qui veut une vie de handicap pour son fils ? S'il y a des familles qui le souhaitent, nous, nous ne le souhaitons pas", a témoigné auprès d'un correspondant de l'AFP le couple de trentenaires.

Une décision médicale

Les parents du bébé attendent une décision d’un groupe d’éthique de l’Assistance publique, sollicité par l’équipe de néonatalogie. "Il faut toujours prendre du recul pour savoir quelle est la situation de l'enfant. Nous ne sommes pas dans un acharnement, mais dans un accompagnement le temps de l'évaluation, pour être certains d'apporter les meilleures informations possibles", a déclaré le Professeur Fabrice Pierre, du service gynécologie-obstétrique du CHU de Poitiers, sur France Bleu.
Un cas qui pose la question de l’avenir des quelque 13 000 grands prématurés qui naissent en France chaque année à moins de 32 semaines de grossesse. "Ces enfants ont plus de risques de développer des anomalies dans leur développement neurologique comme dans leur développement en général. La majeure partie ira bien et ne posera pas de problèmes. Mais certains vont présenter des complications, soit visibles rapidement après la naissance, soit ultérieurement", explique le Professeur Pierre-Henri Jarreau, chef du service de médecine et de réanimation néonatale de la maternité de Port Royal à Paris.