Lois anti-tabac : baisse du nombre de prématurés et d'enfants asthmatiques

Maureen Delorme

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Les lois anti-tabac instaurées dans les lieux publics ont un impact bénéfique sur les enfants, selon une nouvelle étude néerlandaise. Les chercheurs recensent moins de naissances prématurées et de cas d'asthme. Explications.

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L’interdiction de fumer dans les lieux publics et professionnels, entrée en vigueur le 1er février 2007 en France, diminue le nombre de naissances prématurées et de cas d’asthme chez les enfants. C’est ce que révèle une étude néerlandaise publiée vendredi dans la revue The Lancet (étude en anglais).
Aidé de son équipe, le Dr Jasper Been de l’Université de Maastricht a analysé 11 études réalisées aux Etats-Unis et en Europe entre 2008 et 2013. Les chercheurs se sont ainsi intéressés à plus de 2,5 millions de naissances et environ 250 000 hospitalisations d’enfants pour asthme.
Les résultats ont montré une baisse de 10% de ces cas l’année qui a suivi l’entrée en vigueur de la législation. "Notre étude fournit la preuve que les interdictions de fumer ont des bénéfices considérables sur la santé périnatale et sur la santé de l'enfant et apportent un soutien fort aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à créer des espaces publics sans tabac au niveau national", explique le Dr Been.

Le tabagisme passif chez les enfants

Le lien entre les législations anti-tabac et la santé de l’enfant avait déjà été établi dans une étude en 2012. Les spécialistes constataient une réduction de 15% des évènements cardiovasculaires et de 24% des hospitalisations pour des problèmes respiratoires. Plus grave, une étude portant sur le même sujet, publiée dans The Lancet en 2011 révélait que parmi les 600 000 décès liés au tabagisme passif chaque année, 165 000 cas concernaient des enfants.
"On a rarement vu une intervention aussi simple améliorer la santé et réduire les coûts médicaux aussi rapidement et de manière aussi importante", confient Sara Kalkhoran et Stanton Glantz de l’Université de Californie, dans un commentaire joint à l’étude. Ces deux chercheurs évaluent à 7 milliards de dollars (5 milliards d'euros) les économies qui pourraient être réalisées chaque année grâce à une réduction de 10% des hospitalisations pour des problèmes respiratoires liés au tabagisme en Europe et aux Etats-Unis.

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