Affaire Marina : vers une amélioration de la protection de l'enfance
Le procès de la petite Marina, décédée en 2009, sous les coups de ses parents a révélé de nombreux dysfonctionnements sur la protection de l'enfance. Plusieurs pistes ont été dégagées pour y remédier, lundi et mardi, à l'occasion des 7e assises de la protection de l'enfance organisées à Lille. Explications.
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En août 2009, Marina décède à l'âge de 8 ans, sous les coups de ses parents. La petite fille n’a pas survécu à une nuit supplémentaire de souffrance (privation de repas, soirée dans un bain d’eau froide, coups, isolement dans la cave…). Reconnus coupables, le père et la mère sont condamnés à 30 ans de réclusion par la cour d’assise de la Sarthe en 2012. Le procès révèle alors au grand jour les nombreux dysfonctionnements de la protection de l’enfance avant le drame.
Améliorer la protection de l’enfance
Pour éviter que le cas de Marina ne se reproduise, 2000 professionnels de la protection de l’enfance se sont réunis lundi et mardi à Lille. Alain Grevot, expert à l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée, a rendu son rapport lundi. Selon Francetv info, le chargé de mission préconise d’éviter le classement sans suite d’une plainte après suspicion de maltraitance sur un enfant.
Le rapport vise à renforcer le suivi de l’enfant lorsqu’il y a suspicion de maltraitance par des enquêtes de police ou de gendarmerie et des évaluations socio-éducatives. L’objectif est aussi d’améliorer l’accompagnement des enfants nés sous X, reconnus par au moins un de leurs parents. C’est le cas de Marina dont la mère avait repris la garde un mois après sa naissance. Enfin, le rapport souhaite permettre à la cour d’assises de prononcer le retrait de l’autorité parentale pour un enfant ou une fratrie.