Réforme du congé parental : l'opposition du Mouvement des Mères de France
Maureen Delorme
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L'Assemblée nationale devrait adopter le projet de loi sur l'Egalité homme-femme le 26 juin. Il vise à partager le congé parental au sein des couples. L'allocation de congé parental sera versée à condition que les deux parents aient pris au moins 6 mois de congé. Une réforme à laquelle s'oppose le Mouvement Mondial des Mères de France (MMM France).
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Aujourd’hui, 600 000 familles optent pour le congé parental. Parmi elles, 15 000 pères font ce choix. Selon MMM France "le gouvernement estime que 100 000 pères pourraient être tentés de relayer les mères auprès de leurs enfants". Mais pour le représentant des mamans, l’allocation de congé parental versée jusqu’aux trois ans de l’enfant à condition que les deux parents aient pris chacun six mois de congés pénalise les mères aux revenus modestes.
Le mouvement met en avant les problèmes posés par la réforme. Il cite les mères qui "dont les conjoints ne pourront prendre de congé parental, qui ne trouveront pas de place en crèche à la fin de leur congé". MMM France explique que ces femmes devront rester chez elles pour garder leurs enfants, sans toucher d’allocations. Rappelons qu’une mère en congé parental touche 390 € d’allocations par mois pour garder son enfant. Ce sont 3,5 mères qui seront privées d’allocations.
Les attentes du MMM France
Le mouvement dénonce les limites du projet de loi. Il aurait souhaité qu’un "amendement permette aux parents dont le conjoint est dans l'impossibilité objective de recourir au congé parental et sous la condition expresse de n'avoir ni place en crèche ni place à l'école de pouvoir bénéficier de l'allocation de congé parental jusqu'au terme de celui-ci". Côté familles, les parents témoignent des éventuelles difficultés liées à la réforme. "Mères modestes aux salaires plus faibles que ceux de leurs conjoints, épouses d'artisans, de commerçants... Toutes ne comprennent pas comment on peut prétendre favoriser l'égalité pour les femmes et les laisser elles dans la précarité", conclut le MMM France.