Infirmière puéricultrice : formation, carrière et débouchés
Maureen Delorme
Publié le .
Mis à jour le .
L'infirmière puéricultrice est spécialiste des soins apportés aux enfants dès la naissance. Elle s'occupe des nouveau-nés et des enfants dans le milieu hospitalier, dans les établissements de garde d'enfants ou dans le secteur social. Sa mission consiste aussi à rassurer parents et enfants. Zoom sur la profession.
© Trish23 - Fotolia.com
L’infirmière puéricultrice est en charge du bien-être de l'enfant qu'il soit en dehors du domicile familial ou avec ses parents. La profession est accessible aux titulaires du diplôme d’Etat d’infirmière ou de sage-femme. Les étudiantes en dernière année d’études préparant aux diplômes d'infirmière ou de sage-femme sont admises au cursus de puériculture.
La formation
La formation se déroule sur 12 mois. Elle comprend 1500h d’enseignement théorique à l’école et pratique sous forme de stage (5 stages de 4 semaines).
Partie théorique (800h) :
- Connaissance de l’enfant en bonne santé et malade : naissance, développement physique et psychique, besoins alimentaires, pathologies, soins, prise en charge
- Promotion de la santé de l'Enfant : sociologie de la famille, santé publique, hygiène en collectivité, Education sanitaire
- Droit : rôle et fonction de la puéricultrice, organisation administrative, sanitaire et sociale, droit de l’enfant
Les stages (700h) :
- Service de néonatalogie
- Service de pédiatrie
- Service de maternité
- Service de Protection maternelle infantile (PMI)
- Structure d’accueil (crèche, halte garderie…)
Le diplôme
Les connaissances sont évaluées tout au long de l’année sous forme de contrôle continu. Pour obtenir le diplôme, les élèves doivent également obtenir la moyenne aux évaluations des stages pratiques, aux 3 épreuves écrites ainsi qu'aux épreuves de synthèse telles que le projet professionnel de fin d’étude.
La carrière
La puéricultrice peut travailler dans différents services. Elle travaille en équipe avec du personnel soignant, des éducateurs de jeunes enfants ou des travailleurs sociaux.
En maternité
Dans les maternités, elle veille sur les nouveau-nés, en collaboration avec le pédiatre et la sage-femme. A la naissance, elle réalise le premier examen des bébés, établit leur régime alimentaire et assure leur toilette. Elle tient également un rôle de conseillère auprès des mamans (soins, allaitement, développement physique et affectif).
En hôpital
Dans les services pédiatriques ou de chirurgie infantile des hôpitaux, la puéricultrice apporte des soins aux enfants malades (pansements, perfusions, traitements médicaux et soutient les familles.
En Service de Protection maternelle infantile (PMI)
Dans les PMI, l’infirmière puéricultrice tient un rôle de prévention, de protection et d’éducation auprès des enfants. Elle participe aux consultations médicales. Elle apporte aussi des conseils aux familles et suit de près les enfants signalés par les hôpitaux où les services d’aide sociale à l’enfance.
En structure d'accueil (crèche, halte-garderie...)
Dans les structures d’accueil, la puéricultrice seconde souvent la directrice. Elle participe à l’organisation de la crèche et à la mise en place du projet éducatif. Elle surveille aussi l’état de santé des enfants. Elle instaure des règles d’hygiène. Ses compétences lui permettent aussi de veiller au développement psychomoteur et psychoaffectif de l’enfant.
Le salaire
Une puéricultrice débutante touche environ 1600 € net par mois. En fin de carrière, son salaire se situe aux alentours de 2500 € net par mois. Des primes liées aux gardes en milieu hospitalier peuvent complèter la rémunération de base (environ 300 €).
Avantages et inconvénients
Les avantages
L’infirmière puéricultrice dispose d’un large choix de secteurs professionnels. Elle a la possibilité de changer d’établissement au cours de sa carrière. La connaissance approfondie de l’enfant et la capacité à apporter des soins peut servir dans la vie privée. Elle a aussi le sentiment d’être utile. Enfin, les parents sont très souvent reconnaissants à l’égard des puéricultrices.
Les inconvénients
Dans les hôpitaux, l’infirmière puéricultrice a des horaires contraignants (travail de nuit ou le week-end). L’alternance des gardes de jour ou de nuit peut perturber le rythme biologique. Dans les PMI, elle est itinérante et se déplace très souvent pour des visites. Le métier nécessite une résistance physique et mentale.
Evolution de carrière et débouchés
La puéricultrice peut devenir cadre de santé en devant par exemple surveillante d’un service de pédiatrie. Elle peut aussi former dans les écoles de puériculture. Après 3 ans d’expérience, elle a la possibilité de prendre les fonctions de directrice de crèche, de coordinatrice petite enfance dans les municipalités ou d’animatrice de Relais assistantes maternelles. Son expérience lui ouvre aussi l’accès au secteur médico-social (enfants handicapés ou en grande difficulté sociale).