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Aide à domicile : emplois et financement menacés ?

La rédaction Maminou

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Le secteur de la dépendance est en pleine réforme mais les associations et les structures d'aide craignent que la situation financière ne se dégrade.

Aide à domicile : emplois et financement menacés ?

Le secteur de la dépendance est en pleine réforme mais les associations et les structures d'aide aux personnes âgées et handicapées craignent que la situation financière ne se dégrade et que des emplois soient "menacées". Face à cette crainte, ces mêmes associations demandent aujourd'hui un fonds d'urgence de 100 millions d'euros.

Le secteur de l'aide à domicile compte environ 300000 personnes et pourrait subir de plein fouet les conséquence d'une éventuelle suppression de 20000 postes et de la fermeture de structures d'aide par manque de financement... En effet, les conseils généraux qui devaient être remboursés de 50% par l'état pour l'allocation personnalisée d'autonomie, bénéficient au final d'un remboursement de moins de 30%. Conséquence directe, il est devenu difficile de financer les structures d'aide. Ce qui aurait un impact alarmant dans le quotidien des personnes en difficulté et de leur famille.

Interrogé le 12 avril 2011 sur Europe1, Emmanuel Verny, directeur de l'Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) explique que les exonérations de charges sociales dont bénéficiaient auparavant les services dites "à la personne" ont été supprimées, rendant la situation "mauvaise depuis plus d'un an et demi". Autre conséquence à cela, les mamans ayant des soucis de santé par exemple en cas de maladie ou de perte d'autonomie pourraient ne plus être aidés comme avant, par faute de moyens.

Emmanuel Verny estime que "beaucoup de services fonctionnent à découvert permanent à la banque, et risquent le dépôt de bilan. Une situation d'autant plus délicate qu'avec le vieillissement de la population et les personnes âges qui souhaitent rester le plus longtemps possible à domicile, la demande va s'accélérer."

Il explique également que les pouvoirs publics et les associations auraient besoin de trois à quatre milliards d'euros supplémentaires pour financer la réforme sur la dépendance. Les 100 millions demandés par les associations pourraient donc aider à tenir "un an à un an et demi, en attendant que la solution de fond arrive".