Un élève sur 3 boycotte les toilettes !
Maureen Delorme
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Les élèves évitent les toilettes dans plus d'un tiers des collèges et lycées, selon un rapport de l'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignements (ONS). Ce problème sanitaire peut avoir à terme un impact sur leur santé.
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Un élève sur trois ne va plus aux toilettes dans son établissement scolaire. C’est ce que révèle une étude de l’ONS (mettre le lien sur l’étude sinon pas de lien) publiée mardi. L’enquête a été menée auprès de 16 000 établissements publics. Selon le rapport, 42% des élèves se plaignent du manque de papier, 32% des odeurs, 23% de la propreté et 12% du manque d’intimité des installations. A noter par ailleurs que seulement 4 établissements sur dix sont équipés de toilettes qui fonctionnent et 61% d’entre eux se limitent à un nettoyage par jour. Aux problèmes d’hygiène s’ajoute l’insécurité des sanitaires présente dans "21% des collèges et 13% des lycées professionnels".
Impact sur la santé
Les conséquences sur la santé diffèrent selon le sexe de l’enfant. Se retenir d’aller aux toilettes peut entraîner des infections urinaires comme la cystite chez les filles. Mal soignée, elle peut infecter les reins. Les garçons, moins touchés par les infections urinaires, souffrent quant à eux de constipation, à l’origine de maux de ventre. Selon Valéry Marty, présidente de la fédération des Parents d’Elèves de l’Enseignement Public, l’étude peut permettre "avec l'action des parents d'élèves, des enseignants, des médecins et infirmières scolaires, une prise de conscience pour que cette question-là ne soit pas traitée à la légère".
Un problème déjà soulevé
En 2008, l’ONS avait fait le même constat au sujet des toilettes scolaires. La moitié des élèves se plaignaient à l’époque de maux de ventre car ils se retenaient d’aller aux toilettes. Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos avait assuré qu’une charte serait adoptée sur la qualité et la propreté avec les familles et les communes. Consciente que "les établissements ont du mal à se saisir de cette question des sanitaires", l’ONS ajoute que "le problème des toilettes n'est pas une fatalité. S'en saisir ne doit pas être tabou, vu les conséquences induites sur la santé et le bien-être".
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