Saint-Denis : Première crèche départementale
La rédaction Maminou
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Baptisée “Les petits princes”, la première crèche départementale de l’île, a récemment ouvert ses portes à Saint-Denis. Avec ses soixante places, elle offre un petit bol d’air dans le secteur de l’accueil des enfants en bas âge. Secteur qui n’arrive pas à faire face aux demandes.
Au 35 rue Bertin à Saint-Denis, à deux pas du palais de la Source. Derrière l’enseigne “Les petits princes” se cache la première crèche départementale de l’île. Le projet, porté par le Département et financé en grande partie par la Caf (1,6 million d’euros sur les 1,8 du budget total), s’est transformé en un bâtiment de 700 m2.
Sa forme circulaire, choisie afin de “rappeler le cocon maternel”, explique l’architecte, Stéphanie Bigey, accueille depuis le 4 septembre des enfants de 3 mois à 3 ans. Les locaux flambant neufs, arborent des couleurs pétantes. Une petite cour intérieure totalement isolée des bruits extérieurs et ayant gardé sa vocation d’espace naturel, permet des activités de plein air.
Les plus petits (jusqu’à 2 ans) s’installent à quelques pas pour déjeuner, tandis que les plus grands se restaurent dans un petit self attenant. Séparés en dix unités selon leurs âges, les marmailles sont pris en charge par une équipe d’une quarantaine de professionnels de la petite enfance. La capacité de la structure atteint les soixante places, dont quinze réservées pour les enfants handicapés. Les agents de la collectivité et ceux de la Caf ont été prioritaires dans leurs demandes.
“Un appartement-relais d’ici six mois à Saint-Denis”
Autant dire que grâce à cette nouvelle crèche, une soixantaine de parents a pu pousser un ouf de soulagement tant la quête d’une place s’assimile au parcours du combattant. Et pour cause, le monde de la garde d’enfants est en proie à une pénurie de places récurrente. Pour preuve, la liste d’attente des “Petits princes” est déjà longue. 300 noms y figurent...
À Saint-Denis, qui n’est pourtant pas la ville la moins bien lotie de l’île avec 28 structures (municipales et associatives confondues début 2006), les parents doivent compter entre neuf et douze mois d’attente avant d’en trouver une... Face à cet état de fait, généralisé sur l’île, le Département adopte une position de moteur (lire par ailleurs).
Cette réalisation se veut un exemple concret. “Nous voulons ainsi montrer la voie aux municipalités, qui ont la compétence pour créer ce genre de structures”, lâche Nassimah Dindar. C’est donc également un appel du pied aux villes pour que celles-ci prennent le problème à bras-le-corps. “C’est une priorité. Et il faut bien comprendre que ce genre d’équipements sera toujours utilisé d’ici vingt ans, vu les courbes démographiques”, souligne-t-elle. D’ailleurs, elle affiche un plan de campagne pour réduire le fossé entre les besoins et le manque de places.
Sur Saint-Denis, un appartement-relais dans le quartier du Bas de la Rivière devrait ouvrir ses portes “d’ici cinq à six mois”. Celui-ci pourra accueillir onze enfants, sous la tutelle d’une assistante maternelle, en même temps. Quant aux horaires, ils pourront être allongés et porter jusqu’à 20 heures. Par ailleurs, les services départementaux travaillent en partenariat avec une association afin de monter un projet analogue dans le quartier du Moufia.