La Seyne-sur-mer : Le manque de reconnaissance des assistantes maternelles
La rédaction Maminou
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Créée en août dernier, l'association « Grandir ensemble » prône la reconnaissance des assistantes maternelles. « Un métier pas très reconnu par les pouvoirs publics » regrettent Delphine Oustin, la présidente, et Marie Duringer, la secrétaire.
L'association compte déjà une vingtaine d'adhérentes. Un début, quand on sait que 250 assistantes maternelles exercent sur le secteur La Seyne-Saint-Mandrier. «La présence de nombreux marins induit ce phénomène.»
« Grandir ensemble » a pour but de renforcer le lien entre les assistantes, d'échanger les différentes expériences, rompre l'isolement qui peut se rencontrer dans la profession, répondre à d'éventuelles attentes, et enfin aider les parents dans la recherche d'une assistante maternelle.
De longues journées
Une fois par mois, les membres de l'association se retrouvent dans une salle de l'école Jacques-Derrida prêtée gracieusement par la ville. «Nous aidons les nouvelles venues, évoquons les problèmes liés à la garde des enfants.» Des intervenants proposent aussi des sujets divers comme la psychologie ou les contrats de travail.
La journée d'une assistante maternelle peut commencer tôt. « Dès 6 h 30, j'ai déjà un enfant à la maison » explique Marie Duringer. L'âge des bambins varie de trois mois à trois ans. Au maximum elle en garde trois. Toilette, biberons pour les plus petits, lectures, chansons pour les plus grands, de quoi bien occuper des journées qui peuvent s'étaler sur 10 h 30 consécutives. « Ils nous arrive de travailler les week-ends et les nuits. Pour cela il faut qu'on demande des dérogations. » De concert avec Delphine, elle constate aussi que « les bébés d'aujourd'hui ne dorment plus trop ».
Les assistantes maternelles sont suivies par des assistantes sociales et des puéricultrices.
Un choix délibéré
Auparavant, Delphine ?uvrait dans l'hôtellerie, « avec toutes les contraintes inhérentes ». Puis elle a été animatrice pour enfants.
La présidente et la secrétaire de «Grandir ensemble» tiennent par-dessus tout à ce que leur métier soit reconnu.
« Nous avons un statut. Nous ne sommes pas des nounous. On veut surtout que les parents nous appellent non plus par défaut dès lors que la crèche ou la maternelle ne peuvent accueillir leur enfant, mais surtout car c'est un choix délibéré ».