Les assistantes maternelles veulent plus de reconnaissance et de formation
La rédaction Maminou
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Les assistantes maternelles agréées, premier mode de garde des enfants de moins de 6 ans, regrettent un manque de reconnaissance de leurs compétences et veulent plus de suivi et de formation, selon une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).
Basée sur 61 entretiens qualitatifs, l'étude du Crédoc, réalisée pour la Drees (ministère du travail et de la santé), révèle que les assistantes maternelles sont très demandeuses d'une amélioration de la formation actuellement proposée dans leur métier, et se montrent très critiques vis à vis de l'agrément, délivré par les conseils généraux.
Cet agrément, qui autorise les assistantes maternelles à exercer leur profession, n'est pas selon elles une garantie de compétence, et la formation de 60 heures prévue (120 heures depuis la réforme du statut en 2007) et répartie sur une durée de 5 ans, leur apparait largement insuffisante, notamment pour celles qui débutent, explique l'étude.
Plus largement, elles évoquent un fort besoin d'accompagnement, mais critiquent le suivi des services de la protection maternelle infantile (PMI), notamment pour résoudre les petits problèmes quotidiens (un enfant qui refuse de faire la sieste ou de manger, etc), mais aussi les situations plus complexes (problèmes d'alcoolisme, de maltraitance, etc).
Le manque d'information et l'isolement est fortement ressenti par les "nounous", qui recherchent des lieux de socialisation, comme les "relais assistantes maternelles" (RAM) pour pouvoir "à défaut de bénéficier d'un accompagnement professionnel, rencontrer au moins des collègues".
Enfin, l'étude révèle une grande méconnaissance de la convention collective signé en 2005, sauf en ce qui concerne la mensualisation, le tarif horaire et la prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE), l'allocation de garde d'enfant par une assistante maternelle pour les familles modestes.
En 2007, la France comptait 270.000 assistantes maternelles indépendantes, gardant à leur domicile près de 706.000 enfants, tandis que 265.000 enfants étaient gardées dans une structure collective, et 63.000 autres en crèches familiales.