Apprentissage du langage : moins de mots dans les familles pauvres ?
Maureen Delorme
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Les enfants issus de familles pauvres entendraient et connaîtraient trois fois moins de mots que les autres au moment de rentrer à l’école. C’est le constat de la ministre de l’Education nationale.
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Les connaissances en termes de langage chez un enfant dépendraient de la classe sociale de sa famille. C’est ce qu’a déclaré la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem ce matin au micro de France Info. Plusieurs études ont déjà été menées sur le sujet.
En 2003, des chercheurs américains s’étaient intéressés à 43 familles via des entretiens d’une par mois pendant plusieurs années. Les résultats démontraient qu’un enfant de parents qui vivent avec des allocations entend en moyenne 600 mots. Il est question de 1 200 mots dans une famille modeste et plus de 2 000 dans une famille riche.
Plus de reproches que d'encouragements
La différence se remarque aussi dans la manière de s’adresser aux enfants. En effet, les parents riches expriment un encouragement pour un reproche à leurs enfants. Au contraire, les reproches sont plus utilisés que les encouragements dans les familles pauvres. Les spécialistes assurent qu’un enfant de trois ans répète à 90% les mots utilisés par ses parents.
D’après Najat Vallaud-Belkacem, l’écart se creuse en grandissant. A l’âge de 9 ans, le vocabulaire des enfants de familles pauvres est moins riche que celui des enfants issus d’autres familles. Ils rencontreraient plus de difficultés de lecture et de compréhension orale.