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Don d’ovocytes : un professeur demande une évolution de la loi française

Maureen Delorme

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Le prix Salat Baroux 2014 a été décerné ce mercredi au Professeur Antonio Pellicer, fondateur de l’Institut d’Infertilité de Valence (IVI), en Espagne. L’occasion pour les spécialistes français de réclamer une évolution de la loi sur leur territoire.

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L’Académie nationale de médecine a remis mercredi le prix Salat Baroux 2014 au Professeur Antonio Pellicer. Une information relayée par le Journal International de Médecine. Ce gynécologue obstétricien a fondé l’IVI, en Espagne en 1990. Il comprend aujourd’hui 22 cliniques en Espagne et 28 à travers le monde. Ces établissements proposant l’assistance médicale à la procréation auraient permis 90 000 naissances.
La loi espagnole prévoit qu’une femme a la possibilité de donner ses ovocytes (cellules reproductrices féminines) deux fois par an maximum et six fois dans sa vie. Chaque don est dédommagé entre 900 et 1000 euros. A noter : l’enfant a la possibilité de connaître l’identité de ses géniteurs en cas de "maladie grave".

Le modèle espagnol

Le Professeur Pellicer a vanté le modèle espagnol. "L’Espagne a depuis 1988 une législation très progressiste qui a permis de développer la recherche sur l’embryon, le don d’ovocyte, et leur congélation", a t-il déclaré. Le spécialiste a rappelé que le don d’ovocytes n’était pas rémunéré en France alors qu’il "demande beaucoup à une femme, en temps et en traitement éprouvant, reste gratuit". Conséquences : la France manque de donneuses. Il a également invité les autorités sanitaires à réfléchir à la question de la congélation d’ovocytes. Interdite en France, elle permet d’éviter les effets de l’âge avancé sur la procréation.