Le poisson gras finalement bon pour les femmes enceintes ?

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Les femmes enceintes n’ont plus besoin de se priver de poisson gras. C’est ce que révèlent des chercheurs américains et irlandais à travers une étude publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition (site en anglais). Le saumon, la truite ou encore le maquereau présenteraient ainsi plus d’effets positifs que négatifs pour la femme enceinte. Ces poissons gras étaient habituellement déconseillés en raison du mercure qu’ils contiennent, un métal toxique pour l’organisme.
Cette conclusion est le résultat d’une longue étude de 30 ans. Les chercheurs se sont intéressés à 1 500 femmes vivant aux Seychelles et à leurs enfants. Les spécialistes ont évalué le taux de mercure présent dans le sang des femmes au cours de leur grossesse. Les aptitudes motrices et comportementales des enfants ont ensuite été testées à l’âge de 20 mois.
 

Meilleurs résultats chez les mangeuses de poissons gras

Les résultats sont étonnants. Les analyses des mères qui avaient consommé le plus de poissons gras pendant leur grossesse (en moyenne 12 par semaine) avaient de meilleures analyses que les autres.
"Ces résultats ne montrent donc pas d'association générale entre l'exposition prénatale au mercure, par le biais de la consommation de poisson, et les conséquences sur le développement neurologique", explique le principal auteur de l’étude.
Autre constat : les omégas-3 présents dans le poisson gras pourraient favoriser le développement neurologique du futur bébé. "Il y a de plus en plus de preuves montrant que les bienfaits de la consommation de poisson l'emportent sur les effets négatifs du mercure, voire même les annulent", ajoute l’auteur de l’étude. Mais en France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) conseille aux femmes enceintes de limiter leur consommation de poisson à deux repas par semaine, en évitant les espèces porteuses de mercure.