Les élèves sont attachés au redoublement
Maureen Delorme
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Le conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) a interrogé les collégiens et lycéens sur leur perception du redoublement. Alors que le gouvernement réfléchi à des alternatives, les élèves y restent majoritairement attachés.
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Le Cnesco a mené une enquête auprès de plus de 5000 collégiens et lycéens en novembre 2014. Principale interrogation : leur perception du redoublement. Résultats : 69% des élèves sont contre la suppression du redoublement. Pour 80% d’entre eux, c’est une seconde chance. 73% des jeunes considèrent que c’est un moyen d’améliorer leurs résultats scolaires.
Les lycéens se prononcent davantage en faveur du redoublement, principalement pour des questions d’orientation. Autre constat : les filles émettent plus d’avis positifs en faveur de cette décision.
Des effets psychologiques négatifs
Les élèves s’accordent à dire que le redoublement a des répercussions négatives sur le mental des élèves. Pour 64% d’entre eux, la mesure est démotivante et diminue la confiance en soi. Une vision à laquelle s’ajoute un sentiment d’infériorité pour 59% des élèves. Enfin, l’idée de décevoir les parents (77%) et de ne plus être en classe avec ses amis (76) l’emportent.
L’avis des redoublants
Les redoublants déclarent être plus investis dans leur travail (67%). 71% d’entre eux ont eu de meilleurs résultats scolaires que la première année. Mais 44% des redoublants n’approuvent pas cette décision. Il faut aussi prendre en compte l’ennui qui s’empare de 59% des élèves suivant les mêmes programmes scolaires que l’année passée.
62% se disent tristes de ne plus être en classe avec leurs amis. Le redoublement peut aussi isoler l’élève. 35% des redoublants ont eu envie d’arrêter l’école. 33% ont eu du mal à s’intégrer au sein de leur nouvelle classe et 26% ont subi les moqueries des autres élèves. Les collégiens et lycéens se prononcent en majorité en faveur du redoublement. 67% sont pour la mise en place de stages de soutien pendant les vacances scolaires. 57% d’entre eux préfèreraient des examens de rattrapage et 53% des cours de soutien.