Résidence alternée : le mode de vie d’un enfant de divorcés sur cinq
Maureen Delorme
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La résidence alternée concerne un enfant de divorcé sur cinq. C’est ce que révèle une étude du ministère de la Justice, relayée par le journal La Croix.
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De plus en plus d’enfants de divorcés vivent en résidence alternée. Le ministère de la Justice s’est intéressé aux modes de garde de ces bouts de choux, à travers une étude publiée ce mardi et relayée par La Croix. Les juges ont prononcé deux fois plus de décisions en faveur de ce mode de vie, entre 2003 et 2012. En quoi consiste-elle ? Les enfants vivent par exemple une semaine chez leur père et une semaine chez leur mère.
Si ce mode de garde est de plus en plus privilégié, il visait seulement 12% des divorces au début des années 2000. Aujourd’hui, la garde alternée est prononcée dans 30% des cas de divorce et relève d’un commun accord entre les deux parents, contre 16% en 2003.
Une majorité d’enfants chez maman
En ajoutant les séparations aux divorces, 17% des enfants dont les parents ne vivent plus ensemble connaissent la résidence alternée. Mais les jeunes vivent chez leurs mamans dans 69% des cas, soit une petite baisse par rapport à 2003 (78% des cas). Cela signifie qu’ils se rendent chez leur père pendant les week-ends ou les vacances scolaires. Ces décisions concernent davantage les enfants en bas-âge (82% pour les moins de 6 ans).
Au contraire, ce mode de garde est moins prisé chez les familles avec des adolescents. Aux alentours de 15-17 ans, seulement 15% des enfants sont concernés par la garde alternée. Les jeunes privilégient leur vie sociale et la proximité avec leurs amis. Les garçons vivent davantage chez leurs pères (16% des cas).
Le budget des parents
L’étude révèle aussi une baisse du recours à la pension alimentaire. Elle prononcée par les juges dans 65% des cas, contre plus de 70% en 2003. Face à la recrudescence de la garde alternée, les parents se partagent les frais liés à la garde des enfants. Le montant des pensions a d’ailleurs baissé de 10% entre 2003 et 2012.
Autre constat : les mères assument plus souvent les frais médicaux et vestimentaires. Leurs revenus étant souvent moins importants que celui de leurs ex-conjoints, les mères ont tendance à s’appauvrir avec la garde alternée.