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Accueil mitigé des jardins d'éveil par les maires de France

La rédaction Maminou

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La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano a lancé le 11 mai la procédure permettant aux communes de se porter candidates pour ouvrir des jardins d'éveil, qui devront offrir 8000 places de garde pour les enfants de 2 à 3 ans d'ici 2012. Cette initiative reçoit un accueil mitigé.

Le projet de jardins d’éveil lancé par Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, suscite des inquiétudes, notamment de la part des enseignants qui le perçoivent comme concurrentiel à l’ école maternelle. Comment les maires de France, incités à mettre en place et à financer ces structures ouvertes aux 2-3 ans accueillent-ils ce projet ?« Nous avons mené fin avril une réflexion à ce sujet, au sein d’une réunion rassemblant des élus de communes très diverses. L’accueil est très mitigé. Les communes qui désirent s’engager vont procéder à une étude précise du cahier des charges », répond Elisabeth Laithier, ajointe à la Mairie de Nancy et membre du groupe de réflexion petite enfance de l’Association des maires de France (AMF).
« Ils ne peuvent pas suivre »

Il reste que les 36 783 communes de l’hexagone, dont la majorité compte moins de 2000 habitants, n’ont pas toutes les mêmes besoins en terme d’accueil de la petite enfance. « Les maires des communes rurales étaient a priori les plus favorables. Celles-ci souffrent souvent du manque de modes d’accueil qui provoquent le départ des parents. Mais la lecture du pré-cahier des charges, les a laissés très perplexes : les contraintes de personnel et de locaux sont telles qu’ils ne peuvent pas suivre. »

Le gouvernement prévoit d’expérimenter les premiers jardins d'éveil dès l'automne. Mais face à cette réticence des communes, le pari du gouvernement de 8000 places créées d'ici à 2012 pourra-t-il être tenu ? « C’est bien d’être ambitieux…mais cela me paraît difficile à tenir. Quoi qu’il en soit, nous ne voulons pas que l’ouverture de ces structures se fasse au détriment de la qualité de l’accueil des enfants et de l’école », conclut Elisabeth Laithier.

 

Date de parution : vendredi 22 mai 2009