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Les Parisiens préfèrent les modes de garde collectifs

La rédaction Maminou

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Près de la moitié des familles privilégient les modes de garde collectifs

Crèches, haltes-garderies, jardins d’enfants… Les lieux d’accueil collectifs pour les plus jeunes semblent faire la préférence de près de la moitié des parents parisiens. Selon un rapport de la Mission sur l'accueil des enfants de moins de trois ans discuté devant le Conseil de Paris, cette tendance se situe au dessus de la moyenne nationale et indique l’enjeu fondamental de la Ville de Paris de se pencher sérieusement sur ces modes de garde collectifs sur la Capitale.

 

Cerner les enjeux de la petite enfance à Paris

C’est pourquoi le Conseil de Paris a pris l’initiative en février 2009 de créer une Mission d’information et d’évaluation sur l’engagement de la collectivité parisienne auprès des familles en matière d’accueil des jeunes enfants de moins de trois ans. Cette mission a pour objectif principal de définir au mieux les enjeux réels de la petite enfance à Paris. Ainsi, une commission de 15 élus, tout parti politique confondu, s’est réunie toutes les semaines pendant 3 mois pour écouter, partager et analyser l’avis des principaux acteurs de la petite enfance :

  • Adjoint au maire de Paris en charge de la petite enfance,
  • Directrice de l’action sociale de  la CAF,
  • Directrice de la Direction des familles et de la petite enfance,
  • Experts,
  • Statisticiens de l’Apur (Atelier parisien d’Urbanisme),
  • Représentants des parents,
  • Syndicats,
  • Associations,
  • Assistantes maternelles…

En parallèle, des visites sur le terrain ont été organisées dans les différentes structures d’accueil de la petite enfance pour observer et analyser. Egalement, tous les maires d’arrondissement ont été sollicités pour répondre à un questionnaire afin de recueillir leur avis et leur expérience en la matière.

Afin de formaliser les résultats de cette étude, les pistes d’analyse s’articule autour des axes suivants :

  • Cerner les caractéristiques des familles parisiennes
  • Analyser les objectifs assignés à la politique de la petite enfance
  • Traiter les réponses apportées par la collectivité parisienne aux attentes des familles
  • Présenter l’offre dans ses différentes dimensions et en mesurer l’étendue
  • Donner la parole aux partenaires de la collectivité parisienne (CAF de Paris, associations gestionnaires des établissements de la petite enfance et assistantes maternelles).

Un engagement sur le long terme

Ce rapport confirme que Paris s’engage déjà dans l’accueil des plus jeunes répondant ainsi aux besoins de près de la moitié des familles parisiennes.

Egalement le rapport montre que l’accueil collectif (crèches, haltes-garderies, jardins d’enfants) est particulièrement apprécié par les familles, notamment grâce au coût modéré que cela représente pour les familles. Ainsi :

  • plus de 30 % des enfants parisiens de moins de 3 ans sont accueillis en crèches (contre 10 % en moyenne en France),
  • 13 % des enfants de moins de trois ans sont ainsi gardés à leurs domiciles par des auxiliaires parentales, et ce mode de garde est souvent partagé entre deux familles,
  • et 5 % des jeunes enfants sont gardés par des assistantes maternelles libérales.

Afin de continuer à satisfaire les familles, la ville de Paris, qui a déjà ouvert 5816 places entre 2001 et 2008, souhaite créer 4500 structures d’accueil supplémentaires d’ici 2014.

 

Les recommandations pour atteindre cet objectif

Pour soutenir Paris dans son objectif de créer 4500 espaces supplémentaires et en réponse au rapport émis par la Commission d’information et d’évaluation, 13 recommandations ont été émises pour :

  • améliorer le fonctionnement des commissions d’attributions des places par les  arrondissements,
  • mettre en place des relais infos-familles pour mieux informer les familles,
  • créer des conseils de parents afin d’encourager ceux-ci à participer à la vie des structures d’accueil,
  • soutenir les assistantes maternelles dans leur activité au quotidien,
  • demander à l’Etat de développer la formation aux métiers de la petite enfance,
  • moderniser les moyens de gestion des services de la ville,
  • et lancer des études plus précises pour le développement de structures innovantes (crèches intergénérationnelles, structures multi-accueil…).