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Les violences au sein des fratries augmentent le risque dépression

Maureen Delorme

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Mis à jour le .

Des chercheurs se sont intéressés pour la première fois aux conséquences des violences au sein d’une fratrie. D’après leur étude, les disputes ont des répercussions à terme sur les enfants et les exposent à un risque de dépression à l’âge adulte.

dispute enfant© Daddy Cool - Fotolia.com

Les chamailleries entre frères et sœurs sont courantes. Mais lorsqu’elles deviennent trop fréquentes et trop violentes, elles exposent les enfants qui en sont victimes à un risque de dépression à l’âge adulte. Pour arriver à ce constat, les chercheurs de l’Université d’Oxford en Angleterre se sont intéressés à 7000 enfants âgés de 12 ans. Ils ont demandé aux participants s’ils avaient été frappé, victimes de propos violents, de moqueries ou ignorés par leurs frères et sœurs dans leur enfance.
La santé mentale des participants a été suivie jusqu’à l’âge de 18 ans.

Un risque de dépression plus important

786 enfants ont déclaré avoir été victimes de violences. Parmi eux, 14% se sont automutilés, contre 7,6 n’ayant pas rencontré de difficultés avec leurs frères et soeurs. 16% sont anxieux, contre 9,3% des enfants ne connaissant pas de problèmes au sein de leur fratrie. Autre constat, les filles sont davantage victimes que les garçons, notamment au sein des familles de trois enfants. Les grands frères maltraitent souvent les enfants plus jeunes. En moyenne, les violences commencent aux alentours de 8 ans.

Etre à l'écoute des enfants

"Nous ne pouvons pas affirmer que les violences au sein des fratries représentent une cause direct de dépression mais les résultats sont significatifs", explique le Docteur Lucy Bowes du département des affaires sociales de l'Université d'Oxford et co-auteur de l'étude. Et d’ajouter, "les violences répétitives plusieurs fois par semaine peuvent blesser les victimes à long terme. Les parents doivent être à l’écoute des enfants".