Une subvention accordée à la Mam de Joué-lès-Tours (37) pose problème

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La Mam, la "Palette enchantée" n’est plus menacée de fermeture. Selon la Nouvelle République, le maire de Joué-lès-Tours, Frédéric Augis, s’était engagé à aider les assistantes maternelles en difficulté pendant sa campagne. Trois mois après son élection, il proposait lundi une subvention de 5000 € pour la Mam en conseil municipal.
Les trois assmats qui accueillent 12 enfants vont pouvoir redresser les comptes qui ne se portaient pas très bien ces derniers temps. "Cette subvention, c'est une agréable surprise et nous tenons à remercier le maire qui avait soutenu notre demande. Cela va permettre de renouveler une partie de notre matériel" explique la secrétaire de la Mam, Bénédicte Beignon

Quelle limite entre la structure publique et privée ?

Si cette aide fait le bonheur des assmats, elle pose des problèmes. Selon la conseillère municipale Kheira Ferraoun, ex-adjointe à l'éducation et à la petite enfance de la ville, la Mam se réfère à des "initiatives privées sans cohérence avec les structures publiques en matière d'horaires, de tarifs, de critères…".
En effet, la limite entre le public et le privé devient floue et la mairie risque d’être considérée par les familles comme le gérant de la Mam. "En cas de conflit avec la MAM, les parents se tournent vers la mairie pour trouver une solution. Ils assimilent la MAM à une crèche alors qu'il s'agit d'une structure privée" ajoute la conseillère municipale.

Un problème de concurrence

Selon Kheira Ferraoun, il faut aussi prendre en compte le problème de concurrence que posent cette subvention. "Comment expliquer aux 280 assistantes maternelles indépendantes de Joué-lès-Tours que d'autres sont aidées parce qu'elles se sont regroupées ? " s’interroge t-elle.
Un avis partagé par la présidente de l’association des assistantes maternelles de la commune, Florence Mouradoff. "Je trouve anormal que la Ville aide financièrement une MAM. Il faut savoir que notre association ne touche que 100 euros de subvention par an. Cette aide est d'autant plus anormale que le contexte est difficile depuis deux ans pour les assistantes maternelles avec une baisse de l'activité", déclare t-elle. Mais le maire défend sa décision. "C'est un service complémentaire et non concurrentiel des crèches municipales", conclut-il.